En plein milieu!

Publié le 15 Octobre 2014

Coucou les loulous, 

Ca fait un petit temps que je ne donne pas de nouvelles, mais il faut l'admettre, je prends à présent conscience qu'on est quand même à l'Université ici! J'ai en effet quelques formalités d'ordre académiques à régler, ce qui m'encastraient quelque peu à Santiago. Mais qu'à cela ne tienne, tout ceci vient de se calmer, c'est donc l'occasion rêvé de faire une petit update sur la ma vie Sans tajine

J'ai atteints à présent la barre des quatre-vingts jours sur place, soit plus de la moitié de mon temps sur Santiago et à peu près la moitié de mon temps sur le continent. Il est évident que mon quotidien a bien changé depuis que je vous l'avais décris dans l'une des premières publications. Car quoiqu'on veuille et quoiqu'on fasse, il n'est pas si rapide de pouvoir s'estimer comme réel habitant d'une ville étrangère, d'autant plus qu'il y avait la barrière de la langue à franchir. Il n'est pas si simple de ne pas être considéré comme un touriste à Santiago, la blancheur de la peau, la taille et le cheveu clair renforcent la distance avec les Santiaguinos. Il m'est arrivé de me promener sur le marché et d'entendre dans mon dos me faire appeler "Gringo", soit le terme désignant les états-uniens et donc par extension les gens de peau blanche. Mais cela dit les étrangers sont en général bien reçus, à condition de s'éloigner un peu des lieux touristiques, je sais c'est un peu paradoxal...

Je vous avais déjà présenté les marchés central et aux légumes, qui sont en fait des lieux plutôt touristique. Le cru Chilien se trouve un peu plus à l'arrière, dans une immense halle de béton et d'acier. C'est en effet à cet endroit que les autochtones aiment faire leur marché, et moi aussi! Il y a en effet là, plus de tranquillité et de sympathie des commerçants. Ici le prix se négocie, on prend sont temps, bref on fait son petit marché. J'ai rencontré en ce lieu mon fournisseur officiel en cas d'Asado, mon Carnicero (j'adore ce mot, rien qu'à l'entendre on sent qu'il y a de la bidoche à la clé). Ici le morceau de viande ne peut que très rarement descendre sous les deux kilos, et encore ça c'est pour les bébés. Ce sont plutôt d'énormes tranches avoisinant les 7-8 kgs qui sont achetées ici. Heureusement mon colocataire Andréa et moi-même nous sommes récemment spécialisés dans l'organisation d'Asados minute rassemblant chaque fois plus de monde. Le concept est très simple, vers 16h30 l'un demande à l'autre "tu fais quoi ce soir?" si aucun des deux n'a de plan, ça se termine souvent par quelques coups de téléphone afin de rassembler un équipe autour du barbecue.

En plein milieu!
En plein milieu!
En plein milieu!
En plein milieu!

Un 11 septembre pas comme les autres : 

Là où le 11 Septembre nous rappelle les attentats de New-York, c'est un tout autre événement qui est commémoré ici : Le coup d'état de 1973. Je n'entrerai pas trop dans les détails mais les Chiliens commémorent en ce jour le Putch d'Augusto Pinochet, motivé par la situation économique catastrophique du pays. Lors du Coup d'Etat, le président Savador Allende se suicida dans le palais de Moneda, annonçant alors la dictature de Pinochet qui dura jusqu'en 1990. La dictature allant avec tout le tsointsoin habituel : liberté de presse abolie, dissolution de congrès nationaux et de syndicats, ...

Vous comprendrez donc au vu de la proximité chronologique des faits, l'ambiance pensante résidant dans la ville en ce jour. Un phénomène tout à fait regrettable se passe d'ailleurs la veille de ce jour de deuil national. Le 10 septembre en début de soirée, des émeutes dans la villes son systématiquement constatées dans la ville. La situation est regrettable, et là je me raccroche aux dires de mes camarades Chiliens, car là où historiquement les gens se rassemblaient en vertu de protestations, ce ne sont en fait que des bandes de fauteurs de troubles ne mesurant pas l'importance de la commémoration qui descendent dans la rue pour casser des trucs...

Bref un sentiment bizarre en ce 11 Septembre à Santiago, une ambiance pesante. Mais alors que le drapeau de la Calle Bandera est quasi toujours baissé au vu de son ampleur et des faibles vents de la capitale, le vent s'est aujourd'hui levé pour le peuple Chilien, présentant un drapeau tendu afin d'unifier les esprits autour de la patrie.

En plein milieu!En plein milieu!En plein milieu!
En plein milieu!

Los mil tambores : 

Quelques amis et moi-même nous sommes récemment rendus à Valparaiso afin de participer au festival des milles tambours (oui c'est facile hein l'espagnol!). A cette occasion la ville est incessamment traversée par des groupes de percussionnistes venus de différents pays d'Amérique latine. On peut dire que les groupes du type "joyeux tamboureurs" font partie du quotidien que ce soit à Santiago ou à Valparaiso et j'imagine par extension au centre du Chili. On voit quasi tous les jours des rassemblements d'une trentaine de personnes frappant sur des tambours avec une énergie folle, tous sans exception mouillant la chemise. 

C'est lors de cette virée que je rencontrai Frederico et Nati, d'exceptionnels Chiliens, de typiques "Buenas ondas". Là où on s'attendait à un rendez-vous culturel, notre cher Capitan de Galicia commence la journée par nous tirer, il faut l'avouer sans que nous ne résistions longtemps, dans un bar où nous dégustâmes une délicieuse Sangria. Un bar que je recommande à tout visiteur de Santiago, car à l'ambiance reposante et un piano est laissé à quiconque désire animer l'endroit de quelques mélodies, et je ne vous compte même pas l'efficacité de la Sangria. En sortant du bar, je pense qu'on ne pouvait que constater que le volume des conversations avait augmenté, leur niveau avait diminué, et les sourires aux lèvres étaient constatés. Pour faire simp', on estait un chouilla émechey!

Quoi de mieux pour continuer à déambuler dans cette magnifique cité qu'est Valparaiso? Nous partons donc vers les défilés de tamboureurs, je ne sais pas comment décrire ça mais en résumé je dirai que c'était rigolo! Après avoir écouté les groupes, nous partons vers Viña del mar, ville voisine où nous retrouvons la cousine de Frederico, nous y prendrons un apéritif et mangerons quelques délicieuses Pizzas. Voilà le moment de prendre part à la fête, sur la plage de Valpo. A vrai dire le rassemblement fut tel que nous eûmes pas l'opportunité de voir le moindre grain de sable, mais encore une fois, c'était rigolo :D.

Lendemain,  réveil à l'Hostal, petit- dej' du feu de Dieu dans Valpo. Alors que j'espérais participer aux "cuerpos pintados", le devoir universitaire me rappelle et dois donc repartir pour Santiago afin de finir mon travail... c'est nul!

Gracias Natí por las fotos!
Gracias Natí por las fotos!
Gracias Natí por las fotos!
Gracias Natí por las fotos!
Gracias Natí por las fotos!
Gracias Natí por las fotos!

Gracias Natí por las fotos!

Mendoza :

Ce week-end, c'est avec mon compagnon Gaëtan rebaptisé Gastón par les hispanophones, que je m'en vais traverser la frontière avec l'Argentine. Nous démarrons alors le vendredi soir en bus en direction de Mendoza. Endormis, c'est à 3h00 que nous sommes réveillés afin d'effectuer les formalités frontalières auxquelles, nous, Européens ne sommes plus habitués. Un temps perdu totalement fou, check des bagages, sacs à dos, passeports, VISA, ... A deux doigts du toucher rectal en somme! Dans ces moments là on mesure la merveille que peut constituer l'accord Schengen et le confort de vivre en Europe.

L'objectifs de notre voyage est tout à fait clair : Bidoche et vinasse. Quelle aubaine, une excursion tour des caves nous est d'emblées proposée. Après une matinée de découverte de la ville, nous partons pour une après-midi dégustant avec beaucoup (voire trop) de modération. Mais de belles découvertes et la qualité des produits Argentins n'est désormais plus à prouver auprès de nous. Nous craquerons d'ailleurs l'achat d'un délicieux Malbec.

Voilà que l'objectif vinasse est partiellement remplis, nous retournons à Mendoza dans le but de remplir le second : BIDOCHE. C'est parti, let's go to the Steak House!!!!! Nous commandons alors la célébrissime parrillada Argentine, un plat constitué d'un mélange de viandes à partage. C'est quand même marrant de commander un plat où il n'y a que de la viande. Au rendez vous ganglions de boeuf, rognons de porcs, morcilla (genre un boudin noir) et ... du pis de vache!!!! Malheureusement nous n'avons que peu apprécié ce dernier morceau. Le tout à nouveau accompagné d'un Malbec avec un sacré retour! Surprise du chef, nous repartons avec une bouteille offerte!

Nous nous réveillons alors dans la charmante auberge, le coeur plein d'envie, mais nous ne savons pas de quoi. En effet, là le bas blesse, il n'y a pas grand chose à foutre à Mendoza. Cependant la journée commence bien avec le petit déjeuner à la rencontre de Brice de Nice qui cherche la vague à Mendoza, un espèce de surfeur français perdu dans le désert. Malheureusement nous ne trouvons pas notre bonheur dans les activités potentielles du coin! Ultimes vagabondages et nous repartons vers le terminal pour retourner vers Santiago. Dans ce sens le passage de la frontière fut considérablement plus long, nous amenant à parcourir 400km en une grosse dizaine d'heures... En effet les Chiliens sont totalement paranoïaques quant à l'importation de divers produits dans le pays. Ainsi une orange ne peut passer la frontière... WTF?!?

Et nous voilà de retour à Santiago. Finalement pas grand chose de fait, mais de bons souvenirs et un grand bol d'air frais. Sortir du foisonnement de la capitale durant quelques jours fut on en peu plus rafraichissant et finalement on a quand même bien rigolé!

 

Un article un peu brouillon je le consède, mais encore plein d'aventures au programme pour le mois de Novembre. Je suis super excité à l'idée d'aller en Patagonie!!! Ciao les loulou, que ça aille bien!

Pas mal hein la frontière!??
Pas mal hein la frontière!??
Pas mal hein la frontière!??
Pas mal hein la frontière!??
Pas mal hein la frontière!??

Pas mal hein la frontière!??

Rédigé par Gonçalves Da Cunha

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